Château de la Grange à Manom en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Grange à Manom

  • 2 D653 
  • 57100 Manom
Château de la Grange à Manom
Château de la Grange à Manom 
Château de la Grange à Manom 
Château de la Grange à Manom 
Château de la Grange à Manom 
Château de la Grange à Manom 
Crédit photo : Aragondange - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, 2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade et toiture du pigeonnier (cad. 8 29) : inscription par arrêté du 28 février 1984 ; Château proprement dit : façades et toitures, ensemble des sous-sols ; escalier dit de service dans l'aile Ouest ; escalier principal avec sa cage, sa rampe et ses garde-corps en fer forgé, son palier et sa cheminée du XVIIe siècle ; grand hall avec son poêle en faïence ; parties suivantes avec leur décor au rez-de-chaussée : salle à manger avec son poêle en faïence, salon dit salon rouge, chambre Empire avec son décor de papier peint, salle de bains Empire, salon dit salon bleu, bibliothèque (ancienne chapelle) avec ses lambris, son escalier, sa tribune et sa cheminée ; ancienne cuisine avec sa cheminée et son four à pain à l'entresol ; à l'étage : corridor, grande chambre sur le parc, chambre dite chambre dorée ; terrasses avec la balustrade, les escaliers, les deux lions et les deux chimères de pierre ; douves avec les trois ponts dont le pont-levis au Sud avec son ouvrage. Ferme et dépendances : façades et toitures de la ferme, des trois bâtiments d'habitation entourant la cour du colombier, de l'étable et de l'ancienne écurie, à l'exclusion des communs du XIXe siècle ; cour du colombier et basse-cour pavées ; trois portes charretières et piétonnes (cad. 8 25 à 29) : classement par arrêté du 28 février 1984

Origine et histoire du Château de la Grange

Le château de la Grange, situé au lieu-dit La Grange à Manom (Moselle, Grand Est), est construit à partir de 1731 et classé au titre des monuments historiques depuis février 1984 ; le château et son parc forment par ailleurs un site classé. Il se visite, ainsi que son jardin des Prairiales, et se trouve à mi‑chemin entre Metz et Luxembourg‑Ville. Un édifice fortifié est mentionné dès 1106 ; il a appartenu successivement aux familles La Grange, Solouvres, Chinery et Brandebourg. Ruiné par la guerre de Trente Ans, le site conserve toutefois les douves et une partie des caves, partiellement reconstruites au XVIIe siècle. Après un passage aux Argenteau, le domaine est acquis en 1701 par Brice Gomé des Hazards ; son fils Christophe entreprend la reconstruction à partir de 1731, sur des plans attribués à l’architecte Robert de Cotte. Le château est vendu au marquis de Fouquet en 1752, puis revient à la famille de Bertier en 1803 par mariage. Malgré l’annexion de l’Alsace‑Lorraine en 1871, la famille en demeure propriétaire jusqu’en 1912, lorsqu’il est vendu à une entreprise allemande ; Jean de Bertier de Sauvigny le rachète en 1919 et s’y installe. Occupé et endommagé lors des deux guerres mondiales, le château fait l’objet de travaux de restauration depuis 1950 sous la responsabilité de l’actuelle propriétaire, la comtesse Sylvie de Bertier. Le site a accueilli des personnalités telles que Casanova, le duc et la duchesse de Windsor et le colonel de Gaulle.

Du château médiéval subsistent les douves et des caves ; l’entrée s’effectue en franchissant les douves par trois ponts, un pont‑levis et trois portes, pour accéder à la basse‑cour pavée ; ces éléments sont protégés au titre des monuments historiques. Les bâtiments présentent des étages et des combles ornés de sculptures, d’ornements floraux, de têtes et d’armoiries ; on y reconnaît notamment les armes des Fouquet, des Bertier de Sauvigny et des Selancy. Des travaux du XIXe siècle ont ajouté deux corps de dépendances à l’ouest, la « maison neuve » datée 1856 destinée au logement des domestiques, ainsi que les maisons dites d’Alger et du gardien. Le pigeonnier a été inscrit le 28 février 1984 et plusieurs dépendances, à l’exclusion des communs du XIXe siècle, ont été classées ; sont protégés entre autres les douves, leurs ponts, le pont‑levis, la ferme, la cour du colombier et les habitations qui l’entourent, l’étable et l’ancienne écurie.

Le château conserve un ensemble remarquable de mobilier du XVIIIe siècle, d’objets d’art, de céramiques et de tableaux. Sont classés l’escalier principal et l’escalier de service, la salle à manger, le grand hall et leurs poêles en faïence, le salon rouge, la chambre et la salle de bains de style Empire, le salon bleu, ainsi que la bibliothèque lambrissée aménagée dans l’ancienne chapelle avec son escalier, sa tribune et sa cheminée ; la cuisine, sa cheminée et son four à pain, la grande chambre et la chambre dorée sont également protégées. Le domaine abrite par ailleurs un monument sépulcral et une croix monumentale. La même famille y réside depuis plus de deux siècles et demi.

Le parc comprend des éléments classés tels que les terrasses et leur balustrade, les escaliers, deux lions et deux chimères de pierre. Le jardin classique ayant disparu, le paysagiste Franck Neau a créé le jardin actuel, les Prairiales, connu pour ses massifs floraux composés de prairies fleuries et de collections de buis. Une vaste pelouse centrale est encadrée par de larges bandes de prairies semées de fleurs ; le sous‑bois qui prolonge les prairiales abrite une importante collection de buis, tandis qu’un autre secteur présente des buis, des lys et des hémérocalles. Le jardin des Prairiales est membre du réseau « Jardins sans Limites ».

Devenir actuel

Situés à mi-chemin entre Metz et Luxembourg Ville, le château et son Jardin des Prairiales sont ouverts aux visites.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.